En avril dernier, une polémique a éclaté suite à la publication de photos de Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire, dans le magazine Playboy. Cette couverture, qui présente Schiappa sous les traits de Marianne, a suscité des réactions mitigées de la part du public ainsi que de la classe politique.
Une couverture qui divise l’opinion publique

Le numéro de Playboy publié le 6 avril dernier réserve douze pages à Marlène Schiappa, qui aborde plusieurs sujets tels que la liberté des femmes, le féminisme, la politique et la littérature. Si certains ont apprécié cette initiative, d’autres ont été profondément offusqués. Ségolène Royal a ainsi dénoncé « un support qui transforme le corps des femmes en marchandise », tandis qu’Isabelle Rome, la successeur de Schiappa, a déploré une collaboration malvenue avec un magazine qui est « un condensé de tous les stéréotypes sexistes » et « ne sera jamais l’allié des femmes ».
Malgré les critiques, le numéro s’est vendu à plus de 100 000 exemplaires en seulement trois heures, offrant ainsi une belle opportunité pour Playboy de booster ses ventes.
La défense de Marlène Schiappa

Vivement critiquée pour cette initiative, Marlène Schiappa a défendu sa position en affirmant que la liberté des femmes à disposer de leur corps devrait être respectée. Elle a également reçu le soutien de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, qui a déclaré qu’il était important de « défendre la liberté de chaque femme à disposer de son corps et de son image ».
Malgré les réactions négatives, Marlène Schiappa a choisi de s’exprimer sur ce sujet, estimant que cette couverture était une opportunité de parler de sujets importants tels que le féminisme et la politique.
Le clash avec Isabelle Rome

La polémique a pris une tournure encore plus dramatique lorsque Marlène Schiappa aurait envoyé un SMS cinglant à Isabelle Rome, sa successeur, suite à ses déclarations publiques. « Ne pas avoir de notoriété, ce n’est pas grave en politique. Ne pas avoir d’action concrète, déjà plus. Ne pas avoir de tripes, encore plus. Tu n’es qu’un sac à main de seconde main. Trouve le courage de me rappeler plutôt que de parler dans mon dos », aurait-elle écrit.
Cette réaction a suscité une vague de réprobations de la part de nombreux politiques qui ont déploré l’absence de respect et de professionnalisme dans la communication entre les membres de la classe politique.
Cette affaire a divisé l’opinion publique et a suscité des débats sur la représentation des femmes dans les médias et la politique. Si certains ont soutenu Marlène Schiappa dans sa volonté de défendre la liberté des femmes, d’autres ont dénoncé l’utilisation des symboles de la France pour promouvoir un magazine de charme. En fin de compte, cette polémique a montré une fois de plus que la communication et le respect dans la vie politique sont essentiels pour éviter les dérives